S_fw_rQ2_kGE8s

installation A/V / A/V installation

5’30’’ (loop) - 2019

FR

96 commandes numériques permettent de contrôler une banque de sons et un réseau de diodes électroluminescentes (DEL). Chaque commande est associée à une DEL et un échantillon sonore, ce qui produit une forme de synchronicité entre la vue et l’ouïe. Ainsi, la création de courts motifs audiovisuels par l’assemblage des commandes simples est le résultat d’une pensée qui investit autant le son que le visuel. En effet, il s’effectue une constante alternance entre ces deux pôles : tantôt ce sont les structures visuelles qui induisent des sons, tantôt ce sont les constructions sonores qui engendrent des formes lumineuses.

S_fw_rQ2_kGE8s est structurée à l’aide de procédés algorithmiques. Une série de règles strictes régissent à la fois le type de motifs (visuels ou sonores), leur vitesse et leur durée. Ces règles sont modifiées plusieurs fois au courant de la pièce, ce qui permet de délimiter des sections et donner une forme globale à la composition audiovisuelle.

L’œuvre qui en résulte s’intéresse à l’esthétisation des flux de données numériques. En transposant ce phénomène simultanément dans les domaines visuel et sonore, l’installation explore la notion de saturation perceptive, examine les limites du médium numérique et donne accès à cette matière à la fois intangible et ubiquiste.

EN

96 digital commands control a sound bank and a network of light-emitting diodes (LED). Each command is associated with a LED and a sound sample, which produces a form of synchronicity between sight and hearing. Hence, the creation of short audiovisual patterns by the assembly of simple commands is the result of a reasoning which invests sound as much as images. A constant interplay between both poles takes place: sometimes the visual structures create sound and at other times sound structures engender luminous shapes. 

S_fw_rQ2_kGE8s is structured according to algorithmic processes. A series of strict rules controls both the types of patterns (visual and musical) as well as their speed and length. These rules are altered many times over the course of the piece, which allows the delimitation of sections and confers an overarching form to the audiovisual composition. 

The resulting artwork looks at the aesthetisation of digital data streams. By simultaneously transposing this phenomenon to the visual and musical fields, the installation explores the notion of perceptive saturation, examines the digital medium’s limits and grants access to this intangible and ubiquitous matter.